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Biographie des Compositeurs - 50 secondes pour 50 ans - Flagey - 6 décembre 2012

Lien vers 50 secondes pour 50 ans - concert du 6 décembre 2012 -

Pierre BARTHOLOMEE (°1937)

Né à Bruxelles en 1937, Pierre Bartholomée commence l'étude du piano à l'âge de six ans. Lauréat du Conservatoire royal de Bruxelles et disciple d'André Dumortier, il suit ensuite, en Italie, un cours d'interprétation donné par Wilhelm Kempff et entreprend une carrière de pianiste qui l'amène à donner des concerts en Belgique, en France, en Allemagne, en Suisse et en Espagne. Avec Henri Pousseur, il fonde le Centre de Recherche et de Création musicales de Wallonie (aujourd'hui Centre Henri Pousseur) mais aussi l'Ensemble Musique Nouvelle (1962), qu'il dirige jusqu'en 1976 et mène un peu partout en Europe. Il consacrera en tout trente années de sa carrière à la direction d'orchestre, prenant la tête de nombreuses phalanges européennes et américaines, et assumant pendant vingt-deux saisons la direction de l'Orchestre philharmonique de Liège. Invité à interpréter un répertoire très étendu (de Purcell à Boulez, de Bach à Messiaen, de Haydn à Pousseur), il a accompagné de nombreux solistes et réalisé plusieurs enregistrements; certains d'entre eux ont été récompensés par le Prix de l'Académie Charles Cros, une Victoire de la Musique, le Prix Koussevitzky et deux Prix Cecilia. Pierre Bartholomée a enseigné l'analyse musicale au Conservatoire de Bruxelles et a été compositeur en résidence ainsi que professeur à l'Université Catholique de Louvain. Son catalogue personnel comprend notamment deux opéras, deux oratorios, sept œuvres pour grand orchestre, de la musique de chambre, de la musique vocale, des pièces instrumentales et de la musique électronique. Ces œuvres ont été jouées par des ensembles et orchestres tels que l'Orchestre national de Belgique, l'Ensemble Intercontemporain, l'Ensemble Musiques Nouvelles ou le Quatuor Danel, dirigées par Georges-Elie Octors, Jordi Savall, Jean Tubéry, etc.et interprétées par José Van Dam, Mireille Delunsch, Ophélie Gaillard, etc. Le compositeur a également reçu de nombreuses commandes de la part du Théâtre royal de la Monnaie (Œdipe sur la route, 2003 et La Lumière d'Antigone, 2008, en collaboration Henri Bauchau), du Nouvel Ensemble Contemporain de la Chaux-de-Fonds (Pentacle pour huit instruments, 2004), du Centre de Recherches et de Formation Musicales de Wallonie (Passacaille pour marimba et live electronics, 2006), du festival Ars Musica (7 x 7 pour 7 instrumentistes concertants, 2007), du Laudantes Consort (Requiem, 2007), de la Ville de Maastricht (La Rupture des Falaises, 2008) et de l'Orchestre philharmonique royal de Liège (Symphonie, 2010).
 

Philippe BOESMANS (° 1936)

Après avoir étudié le piano au Conservatoire royal de Liège, Philippe Boesmans abandonne sa carrière pianistique pour la composition, qu'il aborde presque en autodidacte. S'il est à l'origine profondément intrigué par le post sérialisme, il prend très tôt conscience de la nécessité d'en dépasser les contraintes et les exclusions. Sans renier cet héritage, il élabore un langage musical personnel où la communication avec l'auditeur retrouve une place centrale. Producteur à la RTBF dès 1961, Philippe Boesmans devient également compositeur en résidence à La Monnaie de 1985 à 2007. Gérard Mortier et Bernard Foccroulle lui commandent alors plusieurs œuvres, parmi lesquelles La Passion de Gilles (1983), les Trakl-lieder (1987) ou encore l'orchestration de L'Incoronazione di Poppea de Monteverdi (1989). L'opéra Reigen (1993) marque le début de sa collaboration avec le metteur en scène Luc Bondy sur les planches de La Monnaie. Celui-ci rédigera en effet les livrets de ses trois ouvrages lyriques suivants (qui seront par ailleurs repris dans de nombreuses maisons d'opéra en Europe): Wintermärchen (1999, d'après The Winter's Tale de William Shakespeare), Julie (2005, d'après Mademoiselle Julie d'August Strindberg) mais aussi Yvonne, princesse de Bourgogne (d'après la pièce homonyme de Witold Gombrowicz), qui sera créé à l'Opéra de Paris en janvier 2009 et représenté à La Monnaie en septembre 2010. L'œuvre de Philippe Boesmans est jalonnée de consécrations importantes. Outre ses nombreux succès sur la scène internationale (notamment en France, en Autriche et aux Pays-Bas), le compositeur remporte le Prix Italia pour Upon La-Mi en 1971 ainsi que de nombreuses distinctions au disque : Prix de l'Académie Charles Cros (Concerto pour violon & Conversions (Ricercar), DVD de Julie (BelAir Classiques)), Prix International du Disque Koussevitzky (Concerto pour violon & Conversions (Ricercar)), Prix de la critique françaiseet Diapason d'Or (Yvonne, princesse de Bourgogne (Cypres)), etc. En 2000, l'ensemble de son œuvre est consacrée par le prix Honegger et en mai 2004, le compositeur obtient le Prix Musique de la SACD. Ses pièces les plus importantes sont, outre les œuvres mentionnées ci-dessus: Fanfare II pour orgue (1972), Sur MI pour deux pianos et percussion (1974), Doublures pour ensemble instrumental (1976) et Ornamented Zone pour clarinette, alto, violoncelle et piano (1996) – toutes deux commandées par l'Ensemble Intercontemporain –, son Quatuor à cordes n°I (1988), Surfing pour alto solo et ensemble instrumental (1989), Daydreams pour marimba (1991), Love and dance tunes pour baryton et piano (1993, d'après des sonnets de Shakespeare), Summer Dreams, quatuor à cordes n° II (1994), , son Sextuor à clavier (2006), Chambres d'à côté pour ensemble instrumental (2010, paru chez le label Cypres) et Poppea e Nerone (2012).
 

Denis BOSSE (° 1960)

Compositeur et pédagogue né à Bordeaux en 1960, Denis Bosse vit et travaille en Belgique depuis 1989. Après avoir mené des études scientifiques, il décide de se consacrer à la musique et entre alors au Conservatoire de Bordeaux, participe à différents séminaires internationaux de composition puis complète sa formation au Conservatoires royaux de Bruxelles et de Liège. Compositeur stagiaire à l'Ircam (Paris) en 1996, il obtient de 1999 à 2000 une résidence au Nouvel Ensemble Moderne de Montréal, où il travaille avec Lorraine Vaillancourt. Deux ans plus tard, il est lauréat du Concours international de composition Gustav Mahler en Autriche. Denis Bosse est l'auteur de nombreuses œuvres, dont plusieurs ont un caractère pédagogique. C'est ainsi qu'il a composé Le Grand Crohot pour 100 enfants d'une école primaire, mais aussi Caméléons pour orchestre junior et Humpty Dumpty pour 250 enfants des classes de formation chorale du C.R.R. de Cergy Pontoise. Sa musique est jouée tant en Belgique qu'à l'étranger (France, Autriche, Canada) par des ensembles ou solistes tels que Musiques Nouvelles, Quartz, Champ d'Action, Soledad, Kaléidocollage, Proxima Centauri, Janus Ensemble Wien, Fragments, Hélix, Aleph, Nahandove, l'Autre Trio, le Quatuor Danel, Musicatreize, le trio Fibonacci, le Nouvel Ensemble Moderne, l'Ensemble OII; Emmanuel Comté, Jean-Paul Dessy, Pierre Bartholomée, Lorraine Vaillancourt, Alain Pire, Paolo Vignaroli, etc. Denis Bosse est maître assistant en éducation musicale à la Haute École Galilée de Bruxelles, professeur d'écritures au Conservatoire royal de Mons, professeur de composition au C.R.R. de Cergy Pontoise et conférencier en composition au Conservatoire de Liège.
 

Fabrizio CASSOL (°1964)

De 1982 à 1985, Fabrizio Cassol étudie au conservatoire de Liège la composition, la musique de chambre et l'improvisation, et obtient un premier prix de saxophone et un diplôme supérieur de musique de chambre. Il commence aussi des tournées avec le groupe Trio Bravo, avec Michel Massot et Michel Debrulle). En 1991, il voyage dans la forêt d'afrique centrale avec Stéphane Galland et Michel Hatzigeorgiou pour rencontrer la tribu des pygmées Aka. A leur retour, tous trois forment le trio Aka Moon, qui est le groupe principal de Fabrizio Cassol. Il a collaboré avec des musiciens comme Frederic Rzewski, Garrett List, William Sheller, Jacques Pelzer, Toots Thielemans, David Linx, Henri Pousseur, Kris Defoortand DJ Grazzhoppa), Oumou Sangare, Doudou N'ndiaye Rose, Ictus,... Il compose également pour la danse et le théâtre avec la compagnie Rosas et Anne Teresa De Keersmaeker (I Said I, In Real Time), avec Alain Platel (VSPRS, Pitié!, Coup de Chœurs), la Comédie Française à Paris, Tj Stan, Luc Bondy et Philippe Boesmans,.... Depuis septembre 2001, il utilise l'aulochrome, un double saxophone soprano, un instrument crée par François Louis. Il a présenté l'instrument au public à Paris en octobre 2002. Il a enseigné à l'académie de musique d'Etterbeek pendant une dizaine d'années. Il vit à Bruxelles.
 

Pascal CHARPENTIER (°1962)

Né à Luxembourg, le compositeur belge Pascal Charpentier est diplômé du Jury Supérieur de Belgique (musique classique). Après avoir sorti plusieurs albums comme auteur compositeur interprète en chanson française et remporté plusieurs prix dans ce domaine, il s'oriente vers la composition de musiques de scène. Depuis 1990, ses partitions originales sont présentes sur de nombreuses scènes en Belgique et ailleurs : Théâtre Le Public, Théâtre du Rideau de Bruxelles, Théâtre Royal du Parc, Théâtre de la Place des Martyrs, Théâtre Royal de Namur, Théâtre de l'Ancre, Théâtre Le Manège.Mons, Théâtre de L'éveil, … Il collabore régulièrement avec des metteurs en scène comme Frédéric Dussenne, Carlo Boso, Vincent Boussart, Yasmina Douieb, Michel Kacenelenbogen, Thierry Debroux, … Son univers poétique s'accorde à ceux d'auteurs comme Eric Durnez, Paul Willems, Maurice Maeterlinck, Büchner, mais aussi à la verve sociale d'un Bertolt Brecht. Pascal Charpentier a travaillé également pour le ballet et le cinéma. Il a créé, sous la direction de Sybil Wilson, le spectacle Le petit voyage d'hiver destiné à la découverte de Schubert par le jeune public. Il est un un des quatre compositeurs de La (toute) petite tétralogie aux côtés de Stéphane Collin, Raoul Lay et Jean-Paul Dessy, sur un livret de Michel Jamsin, création mondiale à Montluçon en juin 2010. Son premier opéra L'Homme qui s'efface, sur un livret de Frédéric Roels, a été créé par Musiques Nouvelles à Rouen en mars 2011. Son second, Le maître des illusions, secra créé au Théâtre du Parc, à Bruxelles, le 22 novembre 2012.
 

Stéphane COLLIN (° 1962)

Né à Louvain le 5 mars 1962, Stéphane Collin passe sa jeunesse à Verviers où il découvre, en 1976, la guitare électrique, la batterie mais aussi les claviers électriques et électroniques. Il pratique alors le hard rock, le jazz rock et le rock progressif, en autodidacte. En 1980, il débute sa formation musicale au Conservatoire de Verviers puis entre au Conservatoire royal de Liège où il suit, parallèlement aux cours classiques, le séminaire de Jazz avec Steve Houben et Charles Loos. Il pratique alors le jazz dans de multiples formations mais devient aussi actif comme musicien de studio, que ce soit en tant que pianiste, arrangeur ou compositeur et ce, dans des domaines variés: musique pop, expérimentale, musique de film ou de théâtre. À partir de 1987, Stéphane Collin commence à recevoir des commandes de la part de ses anciens condisciples. Il compose ainsi Resolutio (pièce thématique sur l'ésotérisme chrétien) pour saxophone soprano, quatuor à cordes et chœur de femmes à l'intention de Steve Houben et Les Chansons de Bilitis (sur des poèmes de Pierre Louÿs) à l'intention de Charles Loos, qui enregistre ces mélodies en 1994 avec Houben et la soprano Anne Poskin. En 1996, la création du cycle de mélodies Amours Symboliques (basé sur des poèmes de l'école symboliste française) par le contre-ténor Jean Fürst lui offre un premier contact avec Jean-Paul Dessy et l'Ensemble Musiques Nouvelles. Ce dernier lui commandera en 2004 L'Enfer en Trois Mouvements, pour combo jazz et orchestre (dont la captation live en collaboration avec le trio de Charles Loos donnera lieu à l'édition d'un CD chez le label Igloo) ainsi que, plus récemment, une pièce appelée Musique Nouvelle. Le compositeur écrira également La Chute des Anges Rebelle pour Marie Hallynck et l'Ensemble Kheops, La Toute Petite Tétralogie pour le Centre Dramatique National de Monluçon, Wuthering Heights pour le festival Ars Musica et une Sonate (n° 2) pour piano et violon pour Éric Robberecht. Auteur d'une étude musicologique approfondie sur Niccolò Antonio Zingarelli, Stéphane Collin publie en 2000 le résultat des six années de recherches qu'il a effectuées autour du manuscrit d'une Messe à cinq voix du compositeur italien (1794), sous la forme d'un romanintitulé La Loi d'Analogie (Irezumi).
 

Jean-Yves COLMANT

Compositeur et guitariste, ancien élève de Philippe Boesmans, lauréat de divers concours internationaux, Jean-Yves Colmant enseigne au Conservatoire Royal de Liège. Il est aussi le directeur et le fondateur de la Lyre d'Orphée asbl.

Baudouin de JAER (° 1962)

Né en 1962 à Alost (Belgique), Baudouin de Jaer étudie la composition auprès de Philippe Boesmans, Henri Pousseur et Frederic Rzewski (dont il devient l'assistant en 1991-1992) aux Conservatoires royaux de Liège et Bruxelles, ainsi qu'avec Bruce Mather à l'Université Mc Gill de Montréal. Ses œuvres les plus importantes sont Eclerectic Attrakta, trio pour deux violons et violoncelle (1988), le Septuor pour huit instruments (1986), L'art de la fugue pour 12 instruments (1987), Fanfare et Labyrinthe (1988) pour grande harmonie,
Black Out (1989) et Lucie (1993) pour orchestre symphonique, les Sonates pour violon seul (2000-2008), Crocus (2004), La Fresque généreuse (2007) et Slice (2008) pour piano seul. Elles ont été jouées lors de différents festivals: KlangZeit Münster, ChangMu International Art Festival de Seoul, Jeonju International Sori Festival, Festival Loop, What's Next Festival, KlaraFestival, Kunstenfestivaldesarts, Festival Ars Musica, etc. Depuis 2004, le compositeur, en collaboration avec la chorégraphe Kyung-a Ryu, travaille sur différents projets. Il multiplie notamment les échanges avec la Corée du Sud – entre autres avec le Music College de l'Université Nationale et le National Gugak Center de Séoul – et compose pour des instruments traditionnels coréens tels que le gayageum, le daegeum et le geomungo, comme en témoigne le disque Baudouin de Jaer Gayageum Sanjo paru en 2012 chez le label Sub Rosa. En 2010, à la demande d'Yves Poliart et de Carine Fol d'Art et Marges Musée, il décrypte les partitions musicales d'Adolf Wölfli– travail qui fera l'objet d'un CD, The Heavenlly Ladder chez Sub Rosa en 2011. Baudouin de Jaer est par ailleurs l'initiateur et le cofondateur du Cirque des Sons, de la Maison de la Création – Centre culturel de Bruxelles Nord et, depuis 2007, de l'outil de production artistique Noodik Productions. Il a également créé, en 1991, l'Espace Back To Normal de Liège, qui propose des orchestres d'un jour en Belgique et à l'étranger (Berlin, Côme, Milan, Lille, Neuchâtel, La Rochelle et Séoul).
 

Jean-Pierre DELEUZE (° 1954)

Né à Ath en 1954, Jean-Pierre Deleuze a poursuivi ses études musicales au Conservatoire royal de Bruxelles. Ses principaux professeurs furent Jean-Marie Simonis (harmonie), Jacques Leduc (fugue) et Marcel Quinet (composition). Sa participation à un stage d'analyse musicale donné par Olivier Messiaen au Centre Acanthes a marqué son orientation esthétique d'une façon importante. Ce sont les œuvres ultimes d'Alexandre Scriabine qui ont initialement influencé son langage musical et l'ont conduit à la recherche d'une musique «harmoniquement colorée». Par la suite, l'utilisation de quarts de ton a constitué une première expérimentation de l'écriture micro-tonale. À partir d'Ellipsen (trio pour clarinette, violon et piano, 1998, œuvre pour laquelle l'Académie royale de Belgique lui décerna le Prix Irène Fuerison), l'utilisation de sons non tempérés s'est inscrite plus précisément dans le déploiement d'un mode résultant de l'alignement des sons harmoniques. Dans ses œuvres plus récentes, «son écriture évolue vers un imaginaire très personnel, notamment dansEspaces Oniriques» [Christophe Pirenne, Les musiques nouvelles en Wallonie et à Bruxelles, éditions Mardaga, 2004]. L'influence de l'esthétique spectrale et celle de conceptions orientales est de plus en plus marquée ; celles-ci sont particulièrement explicites dans Quatre Haïku, évocations poétiques pour orgue (créés à Sapporo en 2004) etÂlap, pour bansouri, arpeggione et guitare (2005), ou encore dans Meguru, cycle de Haïku mis en musique en langue originale pour voix de baryton et ensemble instrumental (commande du Festival Ars Musica 2011). Professeur d'écritures depuis 1989 au Conservatoire royal de Mons, il y développe une pédagogie originale basée sur l'étude rationnelle de la syntaxe et des styles des grands compositeurs d'époques variées, depuis la polyphonie de la Renaissance jusqu'aux techniques d'écriture de différents compositeurs du XXe siècle. Il a aussi enseigné l'analyse musicale à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth durant la session 2001-2004. En janvier 2007, il a été élu membre de l'Académie Royale de Belgique.
 

Renaud DE PUTTER (° 1967)

Né en 1967 à Bruxelles, Renaud De Putter travaille la composition essentiellement en autodidacte avant de bénéficier dès 1994 des conseils de Philippe Boesmans et de participer, en 2000, au stage d'informatique musicale de l'Ircam (Paris). Ses pièces sont programmées par de nombreuses institutions, telles que le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles ou les festivals Ars Musica (Bruxelles), Agora (Paris) et Musica (Strasbourg). Elles sont interprétées par des ensembles et solistes belges et étrangers, notamment Musiques Nouvelles, Ictus, Accroche-Notes, etc. mais aussi Kobe Baeyens, Holger Falk, Elise Gäbele, Stephane Ginsburgh, Garth Knox, Jean-Luc Plouvier et Carine Zarifian. Elles sont enregistrées sous les labels Sub Rosa («Is», 2001) et Fuga Libera («Orlane-Cabaret», 2008). L'expression musicale de Renaud De Putter est très libre, empruntant sans dogmatisme à différents courants esthétiques. Guidée par la composante harmonique, elle recherche l'expressivité et développe des textures fluides et imprévisibles, au sein desquelles les respirations jouent un rôle clé. Une part importante de son catalogue est consacrée à des pièces vocales (Chants de simplification, Orlane-Cabaret, Addio a te) et à des musiques de films (L'automne c'est triste en été de Nicolas Boucart, Vormittagspuck de Hans Richter, films expérimentaux d'Arthur Van Gehuchten). Si l'homme se fait connaître d'abord comme compositeur, il s'intéresse très vite à l'image filmée. Ainsi, à partir des années 2000, il se consacre surtout à la réalisation de films (Chants de simplification, 2002; Hors-Chant, 2010; etc.), abordant les thèmes de l'identité et de la mémoire. Depuis, la plupart de ses compositions musicales s'intègrent à ce contexte filmique.
 

Jean-Paul DESSY (° 1963)

Compositeur, chef d'orchestre et violoncelliste, Jean-Paul Dessy est également titulaire d'une maîtrise en Philosophie et Lettres. Il a dirigé plus de cent cinquante créations mondiales d'oeuvres de musique contemporaine, et enregistré plus de cinquante CD de musique classique contemporaine, recevant de multiples récompenses (Choc du Monde de la Musique et de Classica, Five Stars de BBC Magazine…). Il a composé de la musique symphonique, de la musique de chambre, de la musique électronique et un opéra, Kilda, l'île des hommes-oiseaux, qu'il a dirigé lors de l'ouverture du Festival d'Edimbourg en 2009. Sa pièce L'Ombre du son a reçu le prix Paul Gilson des Radios Publiques de Langue Française. Il a également composé de nombreuses musiques de scène pour des metteurs en scène tels que Jacques Lasalle, Denis Marleau, Anne-Laure Liégeois, David Géry, Lorent Wanson, Frédéric Dussenne… pour des chorégraphes tels que Carolyn Carlson, Frédéric Flamand ou Nicole Mossoux… pour les films et les défilés du styliste Hussein Chalayan ou encore pour les Levers de soleil de Bartabas. Le Chant du Monde/Harmonia Mundi a publié deux CDs consacrés à ses compositions : The Present's presents et Prophètes, pour violoncelle seul, dont il est également l'interprète. Il inscrit sa recherche musicale dans le champ du sacré : le concert comme liturgie, la pratique instrumentale comme voie de méditation, la composition comme lieu de prophétie, le son comme révélation.
 

Jean-Luc FAFCHAMPS (° 1960)

Pianiste et compositeur, Jean-Luc Fafchamps a étudié au Conservatoire royal de Mons et à l'Université de Louvain-La-Neuve. Membre de l'Ensemble Ictus, il participe à de nombreuses créations, tant dans le domaine des musiques de concert que dans les expériences mixtes, notamment avec la danse (et la compagnie Rosas). Abordé d'abord dans le domaine du théâtre et de la danse (avec le Théâtre Impopulaire, la compagnie Bonté-Mossoux,…), son travail de composition, peu à peu réorienté vers la musique pure, a été salué par la tribune des jeunes compositeurs de l'Unesco (Attrition, pour octuor à cordes) et lui a valu l'Octave des Musiques Classiques 2006. L'Ensemble Ictus, Musiques Nouvelles, l'ensemble TM+, Gageego, le quatuor Danel, l'Orchestre national de Lille, L'Orchestre philharmonique royal de Liège, Champs d'Action, Spectra,… ont joué ses œuvres. Celles-ci ont été programmées dans de nombreux festivals internationaux: Présences (Paris), Ars Musica (Bruxelles), Vilnius, Nancy, Dijon, Varsovie, Budapest, Biennale de Venise, Lima, Copenhague, etc. En 2005-2006, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles l'invite à devenir compositeur en résidence, et le dernier volet de son triptyque pour piano Back to… est l'imposé des demi-finales du Concours Reine Elisabeth 2010. Si Jean-Luc Fafchamps s'est dans un premier temps consacré à l'écriture pour diverses formations dans lesquelles le piano jouait un rôle central (Dynamiques, pour deux pianos; Melencholia si…, pour deux pianos et deux percussions…), son intérêt pour les harmonies non tempérées et les polyphonies de timbres l'entraîne très vite vers d'autres combinaisons sonores(A garden, pour quintette à vents; Bryce, pour quintette à clarinette,…). Depuis 2000, il travaille à l'élaboration d'un vaste réseau de cycles, les Lettres Soufies – manifeste pour l'écriture, l'ouverture stylistique comme rhétorique et l'utilisation de correspondances analogiques comme fondement systémique: S(ìn) pour ensemble, K(àf) pour orchestre, A(lif) pour ensemble et orchestre, Z3 (Dhàl) pour trombone et électronique, L(àm) pour orchestre. Son goût pour les constructions paradoxales et un sens multidirectionnel de la synthèse s'y expriment librement. Ses œuvres ont fait l'objet de trois disques monographiques chez Sub Rosa (Attrition, 1993,Melencholia si..., 2003 etWDGhZ2SA: a Six-letter Sufi Word, 2012), label pour lequel il a aussi gravé, au piano, des enregistrements de Morton Feldman, Berio, Liszt, Dallapicolla, Bowles, Scelsi, etc. Un disque monographique consacré à sa musique pour petites formations, …lignes…, est également paru chez Fuga Libera en 2008. Jean-Luc Fafchamps a enseigné le piano, la musique de chambre et la composition de musiques appliquées et interactives. Il enseigne actuellement l'analyse musicale au Conservatoire de Mons.
 

Michel FOURGON (° 1968)

Michel Fourgon est né à Liège en 1968. Dès son plus jeune âge, ses parents lui enseignent la musique; il étudie ensuite au Conservatoire royal de Liège (musique électronique avec Patrick Lenfant) puis au Conservatoire royal de Mons (composition avec Claude Ledoux). En 1992, il obtient une licence en Arts et Sciences de la Musique à l'Université de Liège. Au sein de cette même institution, il travaille comme chercheur dans le service d'Henri Pousseur de 1993 à 1995. Il s'intéresse notamment aux rapports qu'entretiennent texte et musique et réalise plusieurs spectacles de théâtre musical en compagnie du metteur en scène Michael Delaunoy. Michel Fourgon aime également confronter son univers à d'autres disciplines artistiques (peinture, photographie, poésie). Il collabore régulièrement avec l'Orchestre philharmonique royal de Liège depuis 2001. En 2008, il crée les Carnets du Forum, publication bisannuelle éditée par le Forum des Compositeurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Sa musique tente une synthèse personnelle des découvertes du passé proche, tout en cherchant de nouvelles voies, principalement au niveau du discours et de l'expression. Elle est ancrée dans la combinatoire et teintée d'un certain lyrisme poétique, expression de son goût pour la littérature. Sa musique est régulièrement jouée lors de festivals tels que Présences (Paris), Festival 1900 (Trento), Festival d'Automne (Moscou) ou Ars Musica (Bruxelles). Ses œuvres emploient des formations très variées, s'échelonnant du solo instrumental au grand orchestre avec soliste, en passant par la musique de chambre, la musique vocale, la musique électronique mixte ou encore la musique d'ensemble. Plusieurs d'entre elles ont fait l'objet d'enregistrements sur disque, notamment pour le label Cypres. À l'initiative de l'Opéra de Rouen, son premier opéra (Lolo Ferrari) sera créé dans cette même ville en mars 2013. Michel Fourgon est actuellement professeur d'histoire de la musique et de composition au Conservatoire de Liège.
 

Gilles GOBERT (° 1971)

Après avoir étudié la composition au Conservatoire royal de Mons, Gilles Gobert approfondit sa connaissance de la discipline à l'occasion de plusieurs stages tant en Belgique (auprès de Jean-Claude Baertsoen, Jean-Pierre Deleuze et Jean-Marie Rens) qu'à l'étranger (avec Helmut Lachenmann, Tristan Murail, Magnus Lindberg, Jonathan Harvey,...), et s'initie à l'informatique musicale à l'IRCAM (Institut de recherche et coordination acoustique - musique / Paris). Pédagogue, il assume la fonction de professeur de composition mixte au Conservatoire royal de Liège et est chargé d'enseignement en écritures au Conservatoire de Mons. Il est également conférencier en composition et musique assistée par ordinateur dans ces deux institutions. En sus de son rôle de directeur musical de l'ensemble de musique contemporaine OII, Gilles Gobert a créé récemment le duo de laptop KNAPP avec le compositeur Gilles Doneux. De ces dernières années datent différentes créations de musique vocale, instrumentale et mixte. Elles ont été interprétées par le Tallin Sinfonieta, Kwartludium+, l'ensemble Musiques Nouvelles, Arne Deforce, le quatuor Danel, l'Orchestre de chambre de Wallonie, Qo2, Nahandove, Izumi Okubo, Nao Momitani, Jessica Ryckewaert, l'ensemble OII,... dans des festivals comme Ars Musica, Les Images Sonores, le festival Syntax (France), l'Automne de Varsovie ou le Spark festival for electronic music (Minneapolis - USA).
 

Gaëlle Hyernaux

Gaëlle Hyernaux fait ses débuts en composition un peu par hasard lors de son cursus en guitare classique à l'Imep (Namur),auprès de Maria-Nieves Mohino : à la demande de Georges Bouché , professeur d'écritures, harmonie, analyse et FALC, elle participe, avec d'autres étudiants , à une collaboration avec le festival Take a Note (organisé par la Monnaie) permettant à des étudiants de voir une de leurs productions jouée dans les locaux de la Monnaie. Ce sera Antigone, «mini-opéra» d'après le livre éponyme de Henry Bauchau, créé par des étudiants de l'Imep en 2003; en 2004, l'expérience est rééditée sur un livret original intitulé Souris contre chat. En 2005, Gaëlle entame des études de composition au Conservatoire Royal de Liège dans la classe de Michel Fourgon (Gilles Gobert pour la musique mixte). Elle participe aux Rencontres Internationales de Cergy-Pontoise en 2006, au Festival Images Sonores (Liège) en 2007, 2008 et 2009, au Festival Loop en 2010. En 2010, les Jeunesses Musicales lui commandent une pièce pour orchestre à l'occasion de leur soixantième anniversaire; celle-ci sera créée par l'orchestre des étudiants de CRLg. Gaëlle Hyernaux est professeur de guitare au conservatoire de Verviers et à l'Académie de Grez-Doiceau, et participe à divers projets au sein de collectifs (Sed Lux, projet Odyssée). Elle reçoit le prix André Souris en 2008.
 

Victor KISSINE (° 1953)

Né le 15 mars 1953 à Saint-Pétersbourg (Leningrad), Victor Kissine effectue ses études à la faculté de composition et musicologie du Conservatoire Rimsky-Korsakov de la ville, où obtient son Master et son Doctorat en musicologie sous la direction de Michail Druskin, avant de s'installer en Belgique en 1990. Sa production, éclectique, compte des œuvres symphoniques et des concertos, des pièces de musique de chambre pour solistes et ensembles, des œuvres chorales et vocales, deux opéras mais aussi des ballets et de la musique de films. Récompensé par l'Irino Prize Award (Tokyo, 1995), il est de 1998 à 2000 compositeur en résidence de l'ensemble Musiques Nouvelles, qui enregistre son premier disque de musique de chambre (2003). Victor Kissine reçoit des commandes de la part de solistes, d'ensembles et d'orchestres tant en Europe qu'aux Etats-Unis. Son parcours est jalonné de créations réalisées au Consertgebouw d'Amsterdam (1997, 1998), au Carnegie Hall (2011) et au Lincoln Center de New-York (2003, 2006) mais aussi aux festivals de Salzbourg (2010), Lockenhaus (où il est compositeur en résidence en 2004 et 2011),Ars Musica (Bruxelles), Musica (Strasbourg), La Jolla (San-Diego Californie), Music Mountain (Connecticut), Music Lives (Pittsburgh) et ISCM World Music Days. Depuis de nombreuses années, il collabore étroitement avec Gidon Kremer et l'orchestre Kremerata Baltica,pour lesquels il écrit entre autres le concerto pour violon Barcarola (2007). Un autre concerto pour violon, After-sight, est créé en deux versions différentes par le New World Symphony (2005) et le San Francisco Symphony (2007). Commandée par ce dernier, son œuvre pour orchestre Post-scriptum est créée en mars 2010 sous la direction de Michael Tilson Thomas au Davies Hall et reprise pendant la tournée nationale de l'orchestre. En 2011, ECM sort un CD reprenant sonTrio à clavier, Zerkalo, interprété par Gidon Kremer, Khatia Buniatischvili et Giedre Dirvanauskaite; il reçoit alors le «Preis der Deutschen Schallplatten Kritik» et estnominé pour l'International Classical Music Awards en 2012. Cette même année, le Concours international Reine Élisabeth lui commande l'œuvre imposée pour la demi-finale de la session de violon. Victor Kissine est professeur au Conservatoire royal de Mons ainsi qu'à l'INSAS, et est depuis 2008 membre de l'Académie royale de Belgique. Ses œuvres sont éditées par Belaieff-Schott.
 

Claude LEDOUX (° 1960)

Après avoir étudié la composition auprès de Jean-Louis Robert, Frederic Rzewski, Philippe Boesmans et Henri Pousseur, Claude Ledoux participe à plusieurs séminaires en Hongrie et en Italie, notamment auprès de György Ligeti. De 1987 à 1989, il poursuit sa formation à l'IRCAM ainsi qu'auprès d'Iannis Xenakis à l'Université de Paris. Passionné par les musiques non-européennes, il entreprend dès 1992 des voyages d'études en Inde et Indonésie, au Vietnam, au Cambodge et au Japon. Claude Ledoux est compositeur en résidence de l'ensemble Musiques Nouvelles de 1998 à 2000, ainsi qu'au Castello d'Umbertide (Italie) en 2003. Cette année-là, il reçoit le prix musical de la Fondation Civitella Ranieri de New York pour l'ensemble de sa production. Le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (2008-2009) et le Kitara Hall de Sapporo (Japon, 2009) l'accueillent ultérieurement en résidence. En parallèle cette année-là, il compose l'imposé de la demi-finale du Concours international Reine Élisabeth de violon. Plus récemment, il est désigné commissaire artistique de l'édition 2012 du Festival Ars Musica. Ce cadre comprend aussi une résidence qui voit naître, entre autres œuvres, le concerto pour clarinette Ayl. Outre ses maîtrises en Composition et en Écritures musicales, Claude Ledoux est aussi diplômé en Sciences de la Musique de l'Université de Liège. Il enseigne actuellement la composition au Conservatoire royal de Mons ainsi que l'analyse musicale au Conservatoire national supérieur de Paris. De 2002 à fin 2005, il assume la fonction de directeur artistique du Centre de recherches et de formation musicales de Wallonie (aujourd'hui Centre Henri Pousseur). Lors des étés 2008 et 2009, il est professeur invité au Brésil, afin d'enseigner l'analyse musicale et la composition aux universités de Campinas (Unicamp) et de São-Paulo (USP). Depuis janvier 2005, Claude Ledoux est membre de l'Académie royale de Belgique.
 

Anne MARTIN (° 1969)

Née en 1969 à Etterbeek (Bruxelles), Anne Martin travaille la composition avec Claude Ledoux au Conservatoire Royal de Mons après avoir étudié les cours classiques d'écriture musicale. Elle s'initie également à la composition électroacoustique. Parallèlement, elle entreprend des études en philosophie à l'Université Libre de Bruxelles et réalise un mémoire portant sur la conscience intime du temps et sur le temps musical. Outre ses compositions pour instrument solo (Quelque chose d'Eva-naissant et Les mains d'Airelle, pour piano – Autumn Leaves, pour flûte – Sonnet en langue inconnue, pour altiste chanteuse, commande d'Ars Musica 2005 interprétée par Julia Eckardt – Les Amours de Théophile, pour voix, imposé du concours Classics de Dexia – etc.), Anne Martin a écrit de nombreuses pièces de musique de chambre, tels que L'art et la révolution (pour chœur d'enfants, violon et voix de femme) pour ArsMusikina 2001, Le souffle de l'ange, commandé et créé par le CRFMW, Zanhar et Niang (Ensemble Nahandove 2007), A remonter le temps (2006) et Les sept moments de l'arc-en-ciel (2008) commandés et créés par l'ensemble Musiques Nouvelles, ou tout récemment Ritorno dall'inferno, créé en 2011 par le Trio Européen.
 

Benoît MERNIER (° 1964)

C'est par l'orgue que Benoît Mernier aborde la musique avec Firmin Decerf, Jean Ferrard et Jean Boyer. Diplômé du Conservatoire royal de Liège et du Conservatoire de Lille, il découvre la musique d'aujourd'hui au contact de Claude Ledoux, Henri Pousseur, Bernard Foccroulle, Célestin Deliège et Philippe Boesmans, avec qui il travaille la composition pendant plusieurs années. Compositeur en résidence au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (2002-2003) puis au festival autrichien Carinthischer Sommer (2004), il est invité d'honneur au Festival de Wallonie en 2008. Son premier opéra, Frühlings Erwachen, est créé en mars 2007 au Théâtre royal de la Monnaie (son commanditaire) et sera repris par la suite à l'Opéra du Rhin à Strasbourg. Un nouvel opéra commandé par la Monnaie, La Dispute, y sera créé en 2013 dans une mise en scène de Karl-Ernst et Ursel Herrmann, en collaboration avec Joël Lauwers. La fondation Koussevitzky lui a pour sa part demandé une nouvelle pièce pour le Pro Arte Quartet; elle sera donnée pour la première fois aux États-Unis durant la saison 2013-14. Plusieurs de ses œuvres ont été primées par la Société Internationale de Musique Contemporaine (ISCM), La Tribune Internationale des Compositeurs patronnée par l'UNESCO, l'Académie royale de Belgique ou encore la Communauté des Radios Publiques de Langue Française. Le label Cypres a publié plusieurs disques monographiques qui lui sont consacrés, dont un coffret CD/DVD de son premier opéra, qui a été récompensé par un Diapason d'or et a fait l'objet d'un livre publié chez Mardaga (L'Éveil du Printemps, naissance d'un opéra). Un de ses disques d'orgue a par ailleurs reçu le Grand Prix de l'Académie Charles Cros. Après avoir enseigné l'analyse musicale dans plusieurs Hautes Écoles des Arts belges pendant une dizaine d'années, Benoît Mernier est aujourd'hui professeur d'orgue et d'improvisation à l'Institut Supérieur de Musique et de Pédagogie (IMEP) à Namur et titulaire de l'orgue de l'église du Sablon à Bruxelles. Depuis 2007, il est membre de l'Académie royale de Belgique.
 

Jean-Marie RENS (° 1955)

Né en 1955, Jean-Marie Rens n'est venu qu'assez tard à la musique dite « sérieuse ». Après avoir confié ses premiers émois à l'accordéon – celui du bal musette – et s'être mis à la trompette et aux percussions, tout en écoutant beaucoup de musique rock (surtout celle de Genesis), il pratique intensément le jazz au sein d'un quatuor dont il est le pianiste et pour lequel il compose ses premières œuvres. Il entre ensuite au Conservatoire royal de Bruxelles et se forme au métier de musicien. C'est là, en classe de solfège et d'harmonie, qu'il rencontre le pédagogue Jean-Claude Baertsoen, qui devient et demeure pour lui un guide irremplaçable. Basé essentiellement sur l'étude approfondie des œuvres, l'enseignement de Baertsoen contribue d'une façon décisive au développement artistique de son jeune disciple. Quelques années plus tard, dans le cadre des stages « Acanthes », ce seront les leçons d'Olivier Messiaen, de Toru Takemitsu et surtout de Pierre Boulez qui, parfaitement complémentaires, nourriront la réflexion de Jean-Marie Rens. Riche de l'enseignement de ces grands maîtres et de Marcel Quinet, son professeur de fugue et de composition, il ne tarde pas à reprendre le flambeau de la pédagogie en s'engageant dans une carrière centrée sur l'analyse musicale, d'abord à l'Université de Lille et au Conservatoire de Bruxelles puis au Conservatoire royal de Liège. Aujourd'hui, il assume également la direction de l'Académie de musique de Saint-Gilles (Bruxelles) et dispense des cours d'écriture et de culture musicale au CEFEDEM de Paris. Ses conférences et les articles qu'il publie dans diverses revues, les stages qu'il anime sont autant de facettes d'une activité intensément vouée à l'étude, à la diffusion et à la propagation de la musique. En parallèle, il s'est mis à la composition, appuyant son inspiration musicale sur des bases solides: harmoniste rompu aux principes sériels, analyste, il est aussi rythmicien, et son intérêt pour les musiques populaires demeure très marqué tout comme sa connaissance des techniques d'écriture.
 
André RISTIC (°1972)
André Ristic est un compositeur canadien d'origine polono-monténégrine, pianiste virtuose et chambriste né à Québec, (Canada) le 19 décembre 1972.
Il étudie le piano, le clavecin et la composition au Conservatoire de Montréal et les mathématiques à l'Université du Québec à Montréal puis, après de brèves études de perfectionnement en France et à New York, il devient le pianiste de l'Ensemble contemporain de Montréal. Quelques années plus tard, il fonde avec Gabriel Prynn et Julie-Anne Derome le Trio Fibonacci, avec lequel il joue jusqu'en 2006 et qui le mène à s'établir à Bruxelles. Depuis 2006, André Ristic enseigne le piano à l'Institut de Rythmique Jacques-Dalcroze de Belgique et joue régulièrement avec les ensembles belges Ictus et Musiques Nouvelles et avec le collectif canadian Core. En tant que pianiste, André Ristic est l'invité régulier de nombreux festivals et orchestres canadiens. En soliste, il conçoit des récitals au contenu éclectique, allant de la musique pour enfants aux paraphrases électroniques des œuvres de Bach. il commande et crée plusieurs œuvres de compositeurs d'ici et d'ailleurs, spécialement ceux de sa génération Pierre Kolp, Petar Klanac, Moritz Eggert, Enno Poppe. Avec le trio Fibonacci, il interprète et crée le répertoire contemporain de Pascal Dusapin, Richard Barrett, Bernd Alois Zimmermann, Charles Ives, Jonathan Harvey, Toru Takemitsu, Michael Finnissy et Gerald Barry et celui de Mauricio Kagel, tout en parcourant l'Europe, l'Asie et les Amériques. En 2011, il fonde avec Kim Van den Brempt le duo de piano MN2P, sous le patronage de l'Ensemble Musiques Nouvelles. Compositeur prolifique, André Ristic a signé les bandes originales de quatre films et le catalogue de ses œuvres compte plusieurs dizaines de pièces dont plusieurs pour orchestre. Théoricien de la musique, il s'intéresse, entre autres, à la représentation mathématique du son et à la programmation de modèles, aux applications musicales de la théorie du signal et à l'étude analytique de manuscrits musicaux. Dans ses compositions, il effectue de nombreuses recherches sur la représentation numérique du son, dans le but de développer de nouvelles techniques basées notamment sur la géométrie vectorielle. André Ristic reçoit des commandes, entre autres, de l'ensemble TUYO, de l'Ensemble contemporain de Montréal, des pianistes Marc Couroux et Stephane Ginsburgh, du Trio Fibonacci et signe la musique des films de Stephan Miljevic. André Ristic tente dans son travail de souligner l'optimisme dont la musique est capable, et vise à mettre en valeur les éléments théâtraux des œuvres qu'il interprète, ce qui caractérise à la fois son jeu et la nature de ses compositions et arrangements.
 

Hao-Fu ZHANG (° 1952)

Diplômé du Conservatoire de musique de Xi'an (Chine), du Conservatoire royal de Bruxelles ainsi que de l'École normale supérieure de Paris et de l'IRCAM, Hao-Fu Zhang vit et travaille en Europe depuis 1987, après avoir été compositeur en résidence de 1982 à 1987 à l'orchestre philharmonique de Radio Chine. Ses œuvres sont jouées lors de festivals de musique moderne dans de nombreux pays du Vieux Continent, mais aussi en Amérique du Nord et en Asie. L'Orchestre philharmonique de Radio France, le Filharmonisch Orkest van Vlaanderen, les Solistes InterContemporain, l'Orchestre royal de chambre de Wallonie, l'Ensemble Musiques Nouvelles, le Hong Kong Chinese Orchestra, l'Orchestre national de Belgique, le Symfonieorkest Vlaanderen, l'Orchestre symphonique de Pékin, le Taipei Chinese Orchestra… collaborent régulièrement avec lui, notamment au travers de commandes. En 1990, sa pièce Le Cours du temps pour orchestre à vent et percussions remporte le premier prix au 4ème Concours International de Composition en France. La même année, le compositeur est premier lauréat du 13ème Concours International de composition Valentino Bucchi en Italie, avec Crépuscule pour violoncelle et grand orchestre. En 2002 et 2006, il est récompensé à trois reprises par l'Académie royale de Belgique pour ses quatuors à cordes n°2et 3 et La Voûte éthérée pour piano. En 2008, le Conservatoire de Bruxelles lui décerne le Prix du patrimoine Darche Frères pour l'ensemble de sa production. C'est sa pièce Au bord de la rivière pour piano solo que choisit par ailleurs le Concours Axion Classics (Dexia) comme imposé en 2003 et 2004. L'Ensemble Musiques Nouvelles (2001), l'Institut belge de sinologie (2004) et le Conservatoire de Bruxelles (2007) ont déjà organisé des concerts entièrement dédiés à ses œuvres, et en 2011, la télévision centrale chinoise (CCTV4) a consacré un reportage complet à sa carrière musicale. Sa discographie comporte une intégrale de ses quatuors à cordes (sortie chez le label Cypres en 2005) et un disque monographique de musique de chambre (Megadisc Classics, 2009). Hao-Fu Zhang est aujourd'hui professeur au Conservatoire de Bruxelles et membre du conseil de la musique contemporaine au Ministère de Fédération Wallonie-Bruxelles (Belgique), qui depuis 1995 soutient sa création musicale.

 
Photos : Isabelle Françaix - Sauf Fabrizio Cassol (DR) et Jean-Yves Colmant (DR). Télécharger les photos.