Moving Target

Spectacle emblématique sur les rapports entre danse et architecture et résultat de la première collaboration de Frédéric Flamand avec des architectes - les new-yorkais Diller + Scofidio -, Moving Target s'inspire librement des Carnets non censurés de Nijinski, célèbre danseur-chorégraphe, initiateur mythique de la danse contemporaine, qui passa la moitié de sa vie en asile psychiatrique.

 

« La danse, descendue de sa tour d'ivoire est en prise directe avec les phénomènes de société. »
Frédéric Flamand

Désireux d'aborder le thème de la schizophrénie et l'écartèlement qu'elle suppose entre réalité et illusion, Frédéric Flamand trouva en Diller+Scofidio les partenaires à même de concevoir une scénographie permettant de dédoubler le regard du spectateur. Ils traduisent ainsi, par un dispositif fait d'un immense miroir incliné à 45° au-dessus de la scène, d'écrans et projections vidéos, l'éclatement de notre vision perspectiviste en déstabilisant notre œil passif.

Moving Target exploite la reconfiguration de l'espace et du corps post-moderne, du privé et du public, du normal et du pathologique, de la raison et de la déraison.
Moving Target, comme un mouvement de va-et-vient entre contrôle et échappée.
Moving Target, une chorégraphie qui puise son énergie dans les dissidences, les antagonismes latents, les oppositions entre le vivant et le médiatisé et nous rappelle que chaque société suscite des boucs émissaires car il s'agit toujours d'étiqueter, de nommer, de cibler... que ce soit la sorcière, l'hérétique, l'étranger, le malade mental, l'Autre...

Les danseurs du Ballet National de Marseille

Concept / chorégraphie : Frédéric Flamand

Scénographie, documentaire, spots, TextDance et vidéo : Diller + Scofidio

Conseiller artistique : Bernard Degroote

Conseiller musical : Boyan Vodenitcharov

 

Musiques : Jean-Sébastien Bach, Jean-Paul Dessy, L. Jadot, Acid Kirk, Arvo Pärt, Seal Phüric, Alfred Schnittke, Dimitri Chostakovitch, Boyan Vodenitcharov, Galina Ustvolskaïa.

Les textes de Vaslav Nijinski utilisés dans le spectacle sont empruntés aux Cahiers (version non expurgée) publiés par Actes Sud et traduits par Christian Dumais-Lvowski et Galina Pogojeva.