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Shô - Oeuvre scénique de Dietlind Bertelsmann

Dietlind Bertelsmann, conception, mise en scène et sculpture mobile
Kaija Saariaho, musique
Christian Crahay, comédien
Hisako Horikawa, danse butô
Berten D'Hollander, flûte
Elise Gäbele, soprano
Friedrich Gauwerky, violoncelle
Pierre Quiriny, percussions
Nicolas Déflache, traitement du son
Christian Halkin, lumières
Sandrine Guise, assistanat à la mise en scène
Nixon Fernandes, direction de la manipulation de la sculpture mobile
Dietlind Bertelsmann, Hélène Kufferath, Cyril Bihain, Hamako Nagai, Daisaku Nagai, Kenta Takeshige, construction de la sculpture mobile
Sandra Plantiveau, Jérémie Blanchart, Sébastien Berruyer, Valérie Onzon, manipulateurs de la sculpture mobile
Nixon Fernandes, régie générale
 
>>> En IMAGES ici et là : répétition et filage <<<
 
Quatrième projet du cycle Treibgut de Dietlind Bertelsmann, Shô est une réflexion sur le temps et la mort. Elle met en interaction la matière mouvante d'une sculpture monumentale et fragile, la musique de Kaija Saariaho, Private Gardens, aux confins du sacré, et l'homme (incarné par le comédien) qui chemine au gré de ses émotions vers un être énigmatique (la danseuse butô), sous les variations infinies de la lumière. Une expérience initiatique.

Dietlind Bertelsmann

Dietlind Bertelsmann est née dans une famille de peintres à Worpswede, en Allemagne. Attirée par la peinture, les lettres, la musique, elle commence des études de scénographie au Deutsches Schauspielhaus de Hambourg. Après un séjour à la Meisterschule für Graphik, elle poursuit des études de scénographie à la «Kunstakademie» de Munich. Elle crée des scénographies en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas et en ex-URSS.
 
Nourrie par son expérience théâtrale, Dietlind Bertelsmann s'exprime par la peinture, le dessin, reflet de la vie intérieure et d'une recherche de soi: trouver un langage issu du silence. Elle réalise plusieurs expositions personnelles à Bruxelles et à l'étranger.

Le projet Treibgut

Depuis quelques années, Dietlind Bertelsmann travaille sur un cycle de spectacles-performances : Treibgut. Elle y met en scène la matière mouvante de ses sculptures face à l'homme en symbiose avec la musique contemporaine. L'unité du projet transdisciplinaire se crée par des sculptures monumentales en papier, qui suspendues et manipulées, se transforment et transforment l'espace.
 

Elle crée le premier spectacle-performance Treibgut 1 - à la dérive - pour la Chapelle des Brigittines (Bruxelles) en 1998 dans le cadre de son exposition, avec Carol Vanni (danse) et Dirk Descheemaeker (clarinette).

 
La création de Khalal - l'intervalle - (treibgut 2a) sera réalisée à la Machine à Eau (Mons) en 2002 et 2003 en collaboration avec Claudio Bernardo (danse) et Friedrich Gauwerky (violoncelle).
 
Atem - le souffle - (treibgut 2b (est créé au BLAC (Bruxelles) en 2005 avec Hisako Horikawa (danse butô), Friedrich Gauwerky (violoncelle), David Nunez (violon) et Christophe Delporte (bayan).

Shô

Le shô est un orgue à bouche japonais : un instrument à vent qui fonctionne sur le principe de l'anche libre, celle-ci étant donc très sensible.
 
Le mot "shô" évoque la genèse du temps, un fleuve sur lequel dérive toute chose, un son infini qui enfle et décroît sans cesse.
Ce quatrième projet du cycle Treibgut est une réflexion sur le temps et sur la mort. Equilibre ou vibration entre l'éclatement de "la chose" (sculpture mobile) et la condensation du vécu dans l'homme (comédien) vers le "tout", l'"unité" d'avant la mort.
Pouvoir "naître" et être dans la mort.
(Dietlind Bertelsmann)

La sculpture mobile

Elle a éclaté en morceaux qui flottent silencieusement, chaque élément tournoyant autour de son propre fil de suspension.

La position des éléments dans l'espace varie constamment. Ils montent, descendent, forment masse, couche, surface ou paroi.

Bribes, segments faits de papier accidenté, telle une peau centenaire qui démontre et davantage cache.

Quelque chose d'éphémère et fragile émerge des ces matières et formes, silencieuse comme neige, poussière, cendre, étoiles.
(D. Bertelsmann)

Entretien avec Dietlind Bertelsmann

Dietlind Bertelsmann, vous travaillez en interaction avec un comédien, des musiciens, une danseuse butô, des manipulateurs de la sculpture mobile... Quelle liberté laissez-vous aux interprètes ?
 
Dans l'œuvre que j'essaie de créer, il y a déjà tant d'incertitudes (à commencer par ma propre sculpture qui ne sera peut-être pas telle que je l'imaginais en maquette), que les choses s'échappent naturellement d'elles-mêmes. Elles ont leur propre langage. La "chose", immense et mobile, est comme un instrument: il faut la sentir, deviner sa matérialité et son âme. Je dois donc laisser venir...
Le comédien n'a pas de texte préalable et nous devons créer ce qu'il doit faire au moment même.
 
Le travail avec les danseurs est identique : ils apportent leur personnalité, leur compréhension ou… leur incompréhension. La communication avec Hisako Horikawa, la danseuse japonaise, se fait d'échanges intuitifs. Elle me comprend parfois à travers une émotion partagée qu'elle traduit dans son propre langage.
Votre travail est en deçà des mots ?
En fait, je suis attirée par un "langage" qui se passerait avant la parole. J'étais impressionnée par la fin du dernier spectacle, Atem :  il dépassait mes désirs tant Hisako Horikawa y apportait d'elle-même, de son art, de sa culture, de sa façon de vivre… C'est une femme qui parle aux arbres : elle est chamane de nature.
Que demandez-vous à un danseur ?
De ne pas danser la musique. Dans mon travail, la musique ne doit pas être le support de la danse. Son langage est au-delà.
Chaque élément doit exister par lui-même.
Cela signifie-t-il que la dissociation dessine le sens ?
Cela forme un tout, comme dans la vie. Dans Atem, la musique de Goubaidoulina, Rejoyce, est une messe. La danseuse butô s'enfonce dans sa propre noirceur tandis que la musique monte vers la lumière. C'est cette tension que je veux.
Qu'en est-il du spectateur ?
Dans Shô, le spectateur fait entièrement partie du spectacle. dans un "espace d'expérience", il devient protagoniste en créant dans son imaginaire l'unité.
 
Il s'agit de laisser le temps être en dehors d'une relation linéaire. En Shô, le spectateur serait détaché de sa perception du temps.
 
L'espace intérieur n'est pas lié au temps et l'imensité qui s'ouvre est vertigineuse.
Comment déterminez-vous la musique ?
Elle crée en moi des images et devient le fil conducteur de ma pensée. Et celui du temps. 
 
Private Gardens de Kaija Saariaho surgit du silence et s'élève, très haut, très loin, rêve à l'intérieur d'un rêve, d'un autre temps. Tout est suspendu.
 
Shô est un hommage à la vie. La mort n'est qu'une partie de la vie !
Le mourant meurt, pas la vie. c'est pourquoi cela doit être plein de feu. La musique de Saariaho n'a rien à voir avec la mort. C'est un bouquet magnifique et transcendant, nullement funèbre.
Qu'en est-il du texte ?
Il n'y en a quasiment pas. Je défends au comédien de parler. Au départ, j'ai conçu le rôle pour Pierre Laroche, qui est un ami de longue date avec qui j'ai beaucoup travaillé dans des scénographies du théâtre traditionnel parlé. Il n'a jamais joué Lear et je voulais le lui donner ! Dans Shô, à travers le comédien, c'est un peu notre voisin qui meurt et cette fois, il a la dimension d'un roi shakespearien. Ce qui est, d'une certaine façon, le cas pour chacun d'entre nous. Et cela sans pathos : il s'agit simplement de sortir de notre petit moi, au-delà du quotidien, comme dans une situation grave.
Pourquoi cette évocation du Roi Lear ?
Je trouve cette réplique formidable : "Est-ce que quelqu'un peut me dire qui je suis ?" Je crois que, lorsqu'on est saisi par la mort, on ne cherche plus : on est au diapason du moment. C'est une naissance : on vient vers soi.
Et on n'a pas tellement le choix.
 
Quand je prenais des cours de chant, on me disait : "Vous ne devez pas vouloir chanter". Comme dans la pensée orientale, il vous faut être le passeur du souffle qui vous traverse. C'est le secret de la musique.
Il s'agit de s'intégrer au tout, au prix de la perte du moi.
Malgré la panique et l'angoisse d'être absorbé, de se perdre, il y a le désir d'avancer. C'est un courant.
 
Lorsque Pierre Laroche a dû se retirer pour raisons de santé, j'ai fait appel à Christian Crahay. A l'inverse de Pierre Laroche, plus fragile, Christian Crahay est comme un arbre, plein de vie et d'une grande sensualité. Comment va-t-on le conduire vers la mort ? Nous n'en savons rien : il nous faut le travailler. Ensemble, nous verrons ce qui pourrait se passer...
 
Il ne faut pas jouer. Il faut être.
 
(Propos recueillis par Isabelle Françaix fin avril 2010)

Biographies

Christian Crahay, comédien

Comédien, metteur en scène, pédagogue.

Au théâtre, il parcourt depuis 1966 le répertoire classique et contemporain en Belgique et en France avec des metteurs en scène tels que Peter Brook, Beno Besson, Otomar Krejca, Jean-Marie Villégier, Isabelle Pousseur, Martine Wijckaert, Herbert Rolland, Catherine Dasté, Adrian Brine, Jean-Claude Berutti, Lorent Wanson, Jean-Pierre Vincent, Olivier Coyette, Alessandro Fabrizzi… Au cinéma, il travaille entre autres avec Les frères Dardenne, Chantal Ackerman, Raoul Peck, Chris van der Stappen, Harry Cleven, Solveig Anspach, Robbe de Hert, Marian Handwerker, Yves Hanchar, Jean-Julien Collette et Olivier Tollet, nominé en France pour le Prix "Jean Carmet" (2001)… Il participe comme comédien à des spectacles musicaux avec Murray Shaffer, Henri Pousseur, Patrick Davin, Jean-Claude Malgoire, Jean-Paul Dessy, Philippe Pierlot…Comme danseur, il travaille avec Michèle-Anne de Mey… Il enseigne régulièrement dans les grandes écoleset intervient souvent à la radio… Il reçoit le «Prix duThéâtre 1997».
 

Hisako Horikawa, danseuse butô

Danseuse et chorégraphe née à Niigata au Japon en 1955, Hisako Horikawa étudie la musique improvisée en 1976 avec Takehisa Kosugi, directeur musical de la Compagnie Merce Cunningham ayant succédé à John Cage, puis pratique la performance vocale pendant 5 ans. A partir de 1978, elle étudie la danse avec Min Tanaka et entame avec lui une collaboration de plus de 20 ans. Très impliquée dans la Compagnie de ce dernier, Maijuku, elle co-fonde le Body Weather Laboratory en 1978, puis devient danseuse principale et assistante à la chorégraphie. En 1983, elle rencontre Tatsumi Hijikata, fondateur du Butô, dont l'influence reste majeure pour elle. Dès 1985, elle crée des solos de danse. Avec la Compagnie de Min Tanaka, elle s'installe dans une région montagneuse au centre du Japon et y mène des recherches sur la danse en lien avec l'implication du corps et du mouvement dans une vie rurale de travaux agricoles. Depuis les années 1980, elle se produit avec la Compagnie Maijukuaux Etats-Unis, en Europe de l'Ouest et en Europe de l'Est. Dès 1998, elle crée des projets personnels de danse et travaille régulièrement en Hollande, Espagne, Italie, ex-Yougoslavie, Bulgarie, Belgique où elle entreprend de nombreuses collaborations autant avec des musiciens qu'avec des danseurs, comédiens, artistes-plasticiens, … Enfin elle collabore à des opéras, principalement en Hollande et au Japon. En 2000, elle est invitée à enseigner dans une université bulgare. Parmi ses travaux personnels les plus récents, elle a développé une série de performances outdooren relation avec l'environnement urbain.
 

Kaija Saariaho, compositrice

Kaija Saariaho est née en Finlande le 14 octobre 1952. Elle vit une enfance imprégnée de musique, jouant de plusieurs instruments. Parallèlement à ses études musicales, elle commence un cursus à l'Ecole des Beaux-Arts d'Helsinki. Mais, rapidement, elle se consacre exclusivement à la musique. A l'Académie Sibélius d'Helsinki, elle suit à partir de 1976 les cours de composition de Paavo Heininen. Puis, de 1981 à 1983, elle étudie avec Klaus Huber à la Musikhochschule de Fribourg-en-Brisgau et avec Brian Ferneyhough à Darmstadt. Ses œuvres des années 1980 témoignent d'une écriture sensuelle, descriptive, lyrique; marquées par de subtiles transformations. Avec sa recherche en matière de timbres nouveaux, elle développe son étude de nouvelles techniques instrumentales sur ordinateur, stimulée par ses travaux à l'IRCAM. Elle s'installe à Paris en 1982. Dès 1990, sa musique devient plus expressive et rapide dans ses fluctuations mélodiques. Elle crée quatre opéras. Ses œuvres les plus récentes sont Notes on Light, pour violoncelle et orchestre, Mirage pour soprano, violoncelle et orchestre, Echo! pour huit voix et électronique, Laterna Magica, pièce d'orchestre inspirée par l'œuvre d'Ingmar Bergman, l'opéra Emilie sur un livret d'Amin Maalouf.
 
Friedrich Gauwerky, violoncelliste
Né à Hambourg, le violoncelliste Friedrich Gauwerky fait sa première apparition publique en concert à douze ans. Ses interprétations reçoivent de nombreuses distinctions, dont les prix du Philharmonischen Staatsorchesters de Hambourg et du concours Mendelssohn. Il donne à travers le monde des récitals en solo, des concerts de musique de chambre et se produit en soliste avec des orchestres. La musique contemporaine et ses langages les plus prospectifs, électroacoustique y compris, occupent une place de choix dans son répertoire, qui comporte également des œuvres baroques, classiques et romantiques. Friedrich Gauwerky réalise aussi des enregistrements pour des radios et télévisions internationales, ainsi que pour diverses maisons de disques (Deutsche Grammophon, Ricordi, Etcetera, Ed. M.F. Bauer, AMP records…) Il exerce par ailleurs une activité d'enseignant et donne régulièrement des masterclasses en Europe et aux Etats-Unis.
 

Elise Gäbele, soprano

Elise Gäbele a étudié le chant au Conservatoire Royal de Bruxelles et à la Chapelle musicale Reine Elizabeth. A la Monnaie, elle a chanté la Königin der Nacht. On avait pu l'entendre auparavant dans Œdipe sur la route, Weisse Rose, Il ritorno d'Ulisse et Pikovaya Dama. A l'opéra ou en concert, elle s'est déjà produite à Barcelone (Liceu, Wintermärchen), New-York (Lincoln Center), Melbourne, Düsseldorf (Altstadt-Herbst Festival), Paris (Cité de la Musique) ainsi que dans toutes les grandes villes belges. Elise Gäbele porte un intérêt particulier à la mélodie française et aux lieder allemands ainsi qu'à la musique d'aujourd'hui. Son premier disque, des mélodies d'Irène Poldowski, accompagnées au piano par P. Riga est paru sous le label Musique en Wallonie. Depuis 2007, elle est professeur de chant à l'Imep.
 

Berten D'Hollander, flûte

Flûte solo de Musiques Nouvelles, c'est à l'âge de 19 ans que Berten D'Hollander commence ses expériences en orchestre. D'abord à l'Opéra de Flandre au piccolo, il occupe d'autres postes à l'Orchestre du Ballet de Flandre, à l'Orchestre National de Belgique, et à l'Opéra Royal de la Monnaie. A 26 ans, il est nommé professeur de flûte au Lemmensinstituut à Louvain en Belgique. Depuis, Berten est régulièrement sollicité pour occuper le poste de Flûte Solo à l'Orchestre Royal Philharmonique de Flandre, à l'Orchestre Philharmonique de Liège, etc... En tant que soliste, Berten D'Hollander reçoit de nombreuses invitations de par le monde. Il se produit au Japon, en Finlande, en Allemagne, en Pologne, en Roumanie, en France, en Espagne, au Portugal. Son répertoire se compose des plus grandes pièces pour flûte et orchestre, comme W.A. Mozart, A. Khatchatourian, les concertos de C. Reinecke et J. Mayer. En 2007, il a joué en première européenne le concerto pour flûte de P.I Tchaïkovsky. On le retrouve fréquemment invité dans des festivals de musique internationaux, comme l'Automne de Varsovie en Pologne, Clef du Soleil à Lille en France, Acanthes à Metz en France, Ars Musica à Bruxelles en Belgique.
 

Pierre Quiriny, percussions

Pierre Quiriny est né à Bruxelles. Il suit des cours de percussion auprès de Jean-Claude Wets, puis Louison Renault au Conservatoire de Bruxelles. Son goût pour la musique contemporaine le mène à devenir percussionniste de Musiques Nouvelles. Il joue également au sein de l'Orchestre National de Belgique et l'Orchestre Symphonique de La Monnaie, ainsi que dans des formations de musique de chambre. Il connaît plusieurs prestations à l'étranger (France, Pays-Bas, Luxembourg, Allemagne, Italie, Turquie). Récemment il intègre le groupe Oxymore qui remporte, en 2008, le premier prix de la Biennale de la Chanson Française. Pierre donne cours de percussion aux académies de musique de Forest, Jette et Waterloo.
 

Nicolas Déflache, traitement du son

Musicien-Ingénieur du Son spécialisé dans la création musicale contemporaine, Nicolas Déflache combine au plus haut niveau les approches de Réalisateur Informatique Musicale, ingénieur du son et interprète. Il accompagne les artistes dans les productions instrumentales, théâtrales ou chorégraphiques, installations et spectacles multimédia. Ainsi construit-il ses propres outils de traitement et de spatialisation, qui remettent toujours en cause les usages pour s'adapter parfaitement à la nécessité musicale. Formé au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, la dialectique art/technique est pour lui une évidence. Son travail rejoint celui de plusieurs compositeurs et metteurs en scène qui explorent la dramaturgie, le son, la voix et ses rapports au texte. Il poursuit parallèlement son cheminement artistique personnel qui passe par les mouvements de l'absurde, l'abstraction et la recherche d'une certaine respiration. Sous un statut d'indépendant, Nicolas Déflache collabore régulièrement avec les grandes institutions et festivals musicaux européens.
 

Christian Halkin, lumières

Né en 1953, Christian Halkin participe depuis 1972 à de nombreux spectacles dans différents domaines comme la danse, la variété, l'événement et le théâtre. Il y remplit différentes fonctions : machiniste, régisseur plateau, constructeur, chef électricien, éclairagiste, accompagnateur de tournée, scénographe, directeur technique. Il découvre la danse à Bruxelles avec Maurice Béjart (Mudriste en 1971) et crée les éclairages et scénographies pour : Daniel Lommel (Grèce), Quentin Rouiller (France), Alix Riga (Belgique), Dominique Bagouet (France), Carmen Serra (Espagne), Luque (Espagne), Grégoire Vandersmissen (Belgique), Patricia Kuypers (Belgique), Johanne Leighton (Belgique), Patrick Bonté (Belgique). Il tourne les spectacles de Josef Nadj depuis 2000. Il a également créé les éclairages de la chanteuse Barbara au Théâtre des Variétés à Paris (1974) et l'accompagna en tournée pendant 4 ans. Par ailleurs, il est professeur à l'École Nationale Supérieure des Arts Visuels - La Cambre -section « Scénographie » et professeur à l'Efpme. Il est directeur technique de la Compagnie Michèle Noiret depuis 2006.
 
Nixon Fernandes, direction de la manipulation Né au Brésil en 1972. Après des études de régisseur, il travaille au théâtre Le Public comme régisseur général. Son travail de création débute en 2000 aux côtés de Daniela Bisconti pour laquelle il crée le décor sonore de Femmes d'après Dario Fo. Depuis, il a collaboré comme éclairagiste, scénographe, décorateur sonore ou assistant avec des metteurs en scène tels que Michel Kacenelenbogen, Frédéric Dussene, Fabio Mangolini, Pierre Laroche, Guy Pion et Dietlind Bertelsmann. Il crée les lumières de Paixao (2002) et Off Key (2003) pour le chorégraphe Claudio Bernardo, les lumières et la scénographie de J'ai fondu dans mon bain (2004) et Le pont de pierre et la peau d'images (2005), mis en scène par Barbara Rufin, et la lumière du film L'autre (2006) de Cristina Dias. En collaboration avec le plasticien Vincent Paesmans, il travaille à la conception de JOUR-J, série d'installations vidéo interactives sur le thème du mythe du déluge. En 2007, il devient responsable technique à La Raffinerie, l'antenne bruxelloise de Charleroi-Danses, Centre chorégraphique de la Communauté française.
 
Hélène Kufferath, construction de la sculpture mobile aux côtés de D. Bertelsmann

Titulaire d'un master en scénographie Ecole supérieure des arts visuels de la Cambre en 1984., professeur de scénographie à Saint Luc de 1987 à 2003, assistante contractuelle de E. et R. Clément à l'atelier décoration du Théâtre National de Belgique de 1983 à 2006, Hélène Kufferath a signé la scénographie et/ou les costumes de nombreux spectacles dont : Alice et Duos au Botanique, Bernarda Alba (Garcia Lorca) au KNS à Anvers, As you like it (Shakespeare) aux Halles de Schaerbeek, La surprise de l'amour (Marivaux) et Lady Will au Théatre National de Belgique mises en scène D.Serron. A Namur, Princesse Maleine (M Maeterlinck) et Gouttes sur pierres brûlantes (R. Fassbinder) mises en scène B. Blampain. En Irlande, elle mène deux expériences de théâtre plus contemporain: A bronze twist in your serpent muscles sous la direction de G. Quinn, au Panpan Theater (prix du festival Fringe 95 Dublin), Phaedra's love (S. Kane) mise en scène P. Kiernan, Corcadorca Company, François Maillot de R. Bizac mise en scène M. Mathieu , Peau de loup de R.Bizac au CCJf. Pour les plus petits, Le jour où les moules auront des dents, direction J. M. Frère (Théâtre des Zygomars) , L'entre deux de Ch. Dalimier (Théâtre du Copeau). En 2004, elle assure la coordination scénographique du pôle sud pour la Zinneke parade. Elle collabore avec l'artiste Dietlind Bertelsmann depuis Treibgut 1. Depuis 2005, elle mène régulièrement des ateliers de recherche plastique avec IS studio. Elle expose Installation 13, à Kanal 11 pendant la Nuit Blanche 2006; à la Gare de Boitsfort; au Festival du Film Fantastique (Tour et Taxis) et collabore à Anadipsie Zinneke, parade Festival des libertés 2007.

Coproduction

Treibgut - Charleroi Danses - Le manège.mons/Musiques Nouvelles - Festival Danse-Balsa-Marni-RaffinerieXIV

Représentations passées

19/06/2010
Hôtel de la Poste - Tour et Taxis - Bruxelles

18/06/2010
Hôtel de la Poste - Tour et Taxis - Bruxelles

17/06/2010
Hôtel de la Poste - Tour et Taxis - Bruxelles

16/06/2010
Hôtel de la Poste - Tour et Taxis - Bruxelles

Photos : Dietlind Bertelsmann. Télécharger les photos.