Requiem de Pierre Bartholomée
Ce concert réunit trois institutions et personnalités qui comptent en Communauté Française : Pierre Bartholomée, le Laudantes Consort et Musiques Nouvelles. Pierre Bartholomée, créateur de l’Ensemble Musiques Nouvelles, a reçu une commande du Laudantes Consort, un ensemble vocal au succès public, qui ne se dément pas.
Aujourd’hui, ces trois personnalités se réunissent pour offrir la création d’une œuvre au schéma rare et précieux, d’une spiritualité universelle s’ouvrant au monde et aux tragédies anciennes et contemporaines.
Ensemble Musiques Nouvelles + Laudantes ConsortCommandé par Guy Janssens pour son Laudantes Consort, ce Requiem (peut-être un des premiers de ce siècle), a été composé à partir de plusieurs sources : des textes latins choisis librement, un poème rwandais tout récent, et un bref extrait de la dernière lettre écrite, en français, à des amis belges, par une jeune fille rwandaise assassinée aux Etats-Unis, victime d’un conflit familial, quelques années à peine après avoir échappé au génocide.
L’œuvre, qui s’achève par un très beau vers du poète Henry Bauchau, se déploie en sept parties : Prélude, Kyrie, Dies irae, Urupfu, Sanctus, Agnus Dei, Epilogue.
Destinée au concert, habitée par la danse, délibérément affranchie de la stricte tradition liturgique, articulée sur trois familles idiomatiques, elle s’exprime dans les registres de la révolte, de la colère, du désarroi, plutôt que dans celui de l’imploration.
Un petit signe d’espoir, sourire bref, ténu, mystérieux, ambigu, tout de joie secrète et d’intense résignation, semble cependant surgir à la fin de l’épilogue, porté par la veine poétique de Bauchau.
C’est dans la partie centrale, la quatrième et la plus développée, « Urupfu », « la mort », que se croisent le poème violent, plein d’imprécations de Charles Karemano, quelques bribes de la lettre banale, ingénue, prémonitoire, de la jeune Jessica, et un « Libera animas de ore leonis » suivi d’un « Hostias ».
L’effectif vocal et instrumental délibérément rude rassemble un chœur mixte, 3 saxophones, 2 cors, 1 trompette, 1 trombone, 1 tuba, 1 percussion, 1 marimba et vibraphone, 1 accordéon, 1 alto solo, 1 violoncelle et 1 contrebasse. Le marimba-vibra, l’accordéon et l’alto y jouent à plusieurs moments des rôles solistes très virtuoses.
Les parties vocales dont se détachent occasionnellement quelques interventions solistes sont traitées tantôt en polyphonie serrée, tantôt de manière plus harmonique, tantôt encore sous forme de longues phrases mélodiques à l’unisson.
La durée approximative de ce Requiem se situe autour de 60 minutes.
Pierre Bartholomée
Pierre Bartholomée est né à Bruxelles en 1937. Il a commencé l’étude du piano à l’âge de six ans. Lauréat du Conservatoire Royal de Bruxelles où son professeur de piano fut André Dumortier.
Il est, avec Henri Pousseur, fondateur de l’ensemble Musique Nouvelle et du Centre de Recherche et de Création musicales de Wallonie.
Après avoir entrepris une carrière de pianiste qui lui permit de se faire entendre, en récital, avec orchestre et en musique de chambre en Belgique, en France, en Allemagne, en Suisse et en Espagne, il a conduit l’ensemble Musique Nouvelle non seulement dans les principales villes de Belgique mais aussi dans de nombreux Festivals européens (Avignon, Paris, Amsterdam, Varsovie, Madrid, Belgrade, Zagreb) pour de nombreuses radios (BBC, Radio France, Radio Suisse romande, WDR, radio danoise…) et quelques télévisions, tout en assumant les fonctions de producteur au service musical de la télévision belge (RTBF).
Il a, ensuite, consacré trente années de sa carrière à la direction d’orchestre, dirigeant de nombreuses phalanges belges, hollandaises, françaises, italiennes, suisses, autrichiennes, allemandes, norvégiennes, finlandaises, espagnoles et américaines, et assumant pendant vingt deux saisons la direction de l’Orchestre Philharmonique de Liège.
Son catalogue personnel comprend, notamment, deux opéras, deux oratorios, six œuvres pour grand orchestre, de la musique de chambre, de la musique vocale, des pièces instrumentales et de la musique électronique. La plupart de ces œuvres ont été exécutées, certaines d’entre elles dans de grands centres musicaux internationaux (Paris, Berlin, Amsterdam, Washington, Montréal, Québec, Genève, etc…)
La Monnaie lui a commandé deux œuvres inspirées par Henry Bauchau : Le rêve de Diotime, scène dramatique pour soprano et orchestre de chambre, créée en 2000 et reprise en 2002, et Œdipe sur la route opéra en quatre actes, créé en mars 2003, sous la direction de Daniele Callegari dans une mise en scène de Philippe Sireuil, avec José Van Dam dans le rôle-titre.
Après avoir enseigné pendant quelques années l’analyse musicale au Conservatoire Royal de Bruxelles, Pierre Bartholomée a été compositeur en résidence à l’Université Catholique de Louvain où il fut professeur invité et où il a créé et animé pendant trois ans un atelier inter-facultaire d’écriture musicale.
2006 a vu la composition de 7 x 7 pour 7 instrumentistes concertants, une commande d’Ars Musica et de l’Ensemble Musiques Nouvelles (la création a eu lieu en mars 2007), et l’achèvement de deux œuvres de grande dimension, un Requiem qui sera créé à Bruxelles en novembre 2007 et un nouvel opéra :
Les labels Cyprès et Igloo ont publié des enregistrements de la plupart des œuvres symphoniques de Pierre Bartholomée ainsi qu’une part importante de sa production de musique de chambre. L’un de ces disques a obtenu, en 2002, une mention « CHOC » dans la revue française « Le Monde de la Musique ».
Un coffret de deux CD réunis sous le titre « Ex abrupto » vient de paraître chez Cyprès. A nouveau, « le Monde de la musique » lui a décerné sa mention « CHOC » tandis qu’une autre revue, « Crescendo », lui donnait son « JOKER » et que « Diapason » lui accordait « 4 diapasons ».
Le Laudantes Consort
Le Laudantes Consort est le fruit de l'évolution des différents ensembles vocaux et instrumentaux fondés et dirigés par Guy Janssens depuis 1981. L'ensemble se compose de chanteurs et d'instrumentistes abordant les répertoires s'étendant de la Renaissance à l'époque contemporaine et se caractérise par une grande flexibilité en fonction des oeuvres à exécuter. La musique de la Renaissance est abordée avec un ensemble de douze chanteurs a cappella; la période baroque avec un chœur de chambre et un orchestre d'instruments d'époque tandis que les périodes classique, romantique et contemporaine verront l'effectif vocal et instrumental se composer en suivant d'aussi près que possible l'évolution de l'instrumentarium.
Le Consort s'est particulièrement distingué au cours des dernières années dans l'interprétation de la musique de la Renaissance et l'enregistrement d'une série de 12 CD intitulés «L'Age d'or de la polyphonie vocale européenne».
L'orchestre et le chœur ont interprété plus de cinquante cantates, l'ensemble des Passions, Messes et Oratorios de J.S. Bach ainsi qu'un grand nombre d'œuvres pour chœur et orchestre de Monteverdi, Schütz, Purcell, Haendel, Haydn, Mozart, Schubert, Schumann, Brahms, Mendelssohn. L'orchestre aborde régulièrement le répertoire de la symphonie et du concerto classique et romantique.
Guy Janssens
Guy Janssens est né à Bruxelles. Il commence l'étude du piano et du violoncelle dès son plus jeune âge au conservatoire de Louvain (Belgique) et entre comme petit chantre à la manécanterie de l'abbaye de Mont César. Il est ensuite violoncelliste à l'orchestre universitaire et poursuit ses études musicales au Conservatoire royal de musique de Bruxelles où il obtient les diplômes supérieurs de piano et de musique de chambre. Il entame une carrière professionnelle comme pianiste concertiste et professeur.
En 1981, Guy Janssens fonde et dirige ses premiers ensembles instrumentaux et vocaux qu'il regroupe en 1991 sous le nom « Laudantes ». Cet ensemble à géométrie variable lui permet d'aborder le répertoire allant de la Renaissance à l'époque contemporaine en passant par les périodes baroque, classique et romantique.
Entre 1995 et 2000, Guy Janssens s'est particulièrement consacré à l'enregistrement d'une série de 12 CD qu'il a réalisés en collaboration avec Jean Salkin, fondateur de la médiathèque de Belgique. Ces douze CD retracent l'histoire de la polyphonie vocale européenne du XIIè siècle à la première moitié du XVIIe siècle. Plusieurs distinctions ont salué cette réalisation impressionnante. Outre les nombreux concerts et enregistrements réalisés avec le Laudantes Consort, Guy Janssens développe une grande activité de chef de choeur et de chef d'orchestre avec les Laudantes en grande formation dans les domaines aussi variés que l'oratorio, la symphonie et le concerto. Il est régulièrement l'invité de nombreux festivals en Belgique et à l'étranger : Luxembourg, Pays-Bas, France, Italie, Suisse, pays de l'Est, et des hauts lieux musicaux tels que le Concertgebouw d'Amsterdam, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles
L’œuvre, qui s’achève par un très beau vers du poète Henry Bauchau, se déploie en sept parties : Prélude, Kyrie, Dies irae, Urupfu, Sanctus, Agnus Dei, Epilogue.
Destinée au concert, habitée par la danse, délibérément affranchie de la stricte tradition liturgique, articulée sur trois familles idiomatiques, elle s’exprime dans les registres de la révolte, de la colère, du désarroi, plutôt que dans celui de l’imploration.
Un petit signe d’espoir, sourire bref, ténu, mystérieux, ambigu, tout de joie secrète et d’intense résignation, semble cependant surgir à la fin de l’épilogue, porté par la veine poétique de Bauchau.
C’est dans la partie centrale, la quatrième et la plus développée, « Urupfu », « la mort », que se croisent le poème violent, plein d’imprécations de Charles Karemano, quelques bribes de la lettre banale, ingénue, prémonitoire, de la jeune Jessica, et un « Libera animas de ore leonis » suivi d’un « Hostias ».
L’effectif vocal et instrumental délibérément rude rassemble un chœur mixte, 3 saxophones, 2 cors, 1 trompette, 1 trombone, 1 tuba, 1 percussion, 1 marimba et vibraphone, 1 accordéon, 1 alto solo, 1 violoncelle et 1 contrebasse. Le marimba-vibra, l’accordéon et l’alto y jouent à plusieurs moments des rôles solistes très virtuoses.
Les parties vocales dont se détachent occasionnellement quelques interventions solistes sont traitées tantôt en polyphonie serrée, tantôt de manière plus harmonique, tantôt encore sous forme de longues phrases mélodiques à l’unisson.
La durée approximative de ce Requiem se situe autour de 60 minutes.
Pierre Bartholomée
Pierre Bartholomée est né à Bruxelles en 1937. Il a commencé l’étude du piano à l’âge de six ans. Lauréat du Conservatoire Royal de Bruxelles où son professeur de piano fut André Dumortier.
Il est, avec Henri Pousseur, fondateur de l’ensemble Musique Nouvelle et du Centre de Recherche et de Création musicales de Wallonie.
Après avoir entrepris une carrière de pianiste qui lui permit de se faire entendre, en récital, avec orchestre et en musique de chambre en Belgique, en France, en Allemagne, en Suisse et en Espagne, il a conduit l’ensemble Musique Nouvelle non seulement dans les principales villes de Belgique mais aussi dans de nombreux Festivals européens (Avignon, Paris, Amsterdam, Varsovie, Madrid, Belgrade, Zagreb) pour de nombreuses radios (BBC, Radio France, Radio Suisse romande, WDR, radio danoise…) et quelques télévisions, tout en assumant les fonctions de producteur au service musical de la télévision belge (RTBF).
Il a, ensuite, consacré trente années de sa carrière à la direction d’orchestre, dirigeant de nombreuses phalanges belges, hollandaises, françaises, italiennes, suisses, autrichiennes, allemandes, norvégiennes, finlandaises, espagnoles et américaines, et assumant pendant vingt deux saisons la direction de l’Orchestre Philharmonique de Liège.
Son catalogue personnel comprend, notamment, deux opéras, deux oratorios, six œuvres pour grand orchestre, de la musique de chambre, de la musique vocale, des pièces instrumentales et de la musique électronique. La plupart de ces œuvres ont été exécutées, certaines d’entre elles dans de grands centres musicaux internationaux (Paris, Berlin, Amsterdam, Washington, Montréal, Québec, Genève, etc…)
La Monnaie lui a commandé deux œuvres inspirées par Henry Bauchau : Le rêve de Diotime, scène dramatique pour soprano et orchestre de chambre, créée en 2000 et reprise en 2002, et Œdipe sur la route opéra en quatre actes, créé en mars 2003, sous la direction de Daniele Callegari dans une mise en scène de Philippe Sireuil, avec José Van Dam dans le rôle-titre.
Après avoir enseigné pendant quelques années l’analyse musicale au Conservatoire Royal de Bruxelles, Pierre Bartholomée a été compositeur en résidence à l’Université Catholique de Louvain où il fut professeur invité et où il a créé et animé pendant trois ans un atelier inter-facultaire d’écriture musicale.
2006 a vu la composition de 7 x 7 pour 7 instrumentistes concertants, une commande d’Ars Musica et de l’Ensemble Musiques Nouvelles (la création a eu lieu en mars 2007), et l’achèvement de deux œuvres de grande dimension, un Requiem qui sera créé à Bruxelles en novembre 2007 et un nouvel opéra :
Les labels Cyprès et Igloo ont publié des enregistrements de la plupart des œuvres symphoniques de Pierre Bartholomée ainsi qu’une part importante de sa production de musique de chambre. L’un de ces disques a obtenu, en 2002, une mention « CHOC » dans la revue française « Le Monde de la Musique ».
Un coffret de deux CD réunis sous le titre « Ex abrupto » vient de paraître chez Cyprès. A nouveau, « le Monde de la musique » lui a décerné sa mention « CHOC » tandis qu’une autre revue, « Crescendo », lui donnait son « JOKER » et que « Diapason » lui accordait « 4 diapasons ».
Le Laudantes Consort
Le Laudantes Consort est le fruit de l'évolution des différents ensembles vocaux et instrumentaux fondés et dirigés par Guy Janssens depuis 1981. L'ensemble se compose de chanteurs et d'instrumentistes abordant les répertoires s'étendant de la Renaissance à l'époque contemporaine et se caractérise par une grande flexibilité en fonction des oeuvres à exécuter. La musique de la Renaissance est abordée avec un ensemble de douze chanteurs a cappella; la période baroque avec un chœur de chambre et un orchestre d'instruments d'époque tandis que les périodes classique, romantique et contemporaine verront l'effectif vocal et instrumental se composer en suivant d'aussi près que possible l'évolution de l'instrumentarium.
Le Consort s'est particulièrement distingué au cours des dernières années dans l'interprétation de la musique de la Renaissance et l'enregistrement d'une série de 12 CD intitulés «L'Age d'or de la polyphonie vocale européenne».
L'orchestre et le chœur ont interprété plus de cinquante cantates, l'ensemble des Passions, Messes et Oratorios de J.S. Bach ainsi qu'un grand nombre d'œuvres pour chœur et orchestre de Monteverdi, Schütz, Purcell, Haendel, Haydn, Mozart, Schubert, Schumann, Brahms, Mendelssohn. L'orchestre aborde régulièrement le répertoire de la symphonie et du concerto classique et romantique.
Guy Janssens
Guy Janssens est né à Bruxelles. Il commence l'étude du piano et du violoncelle dès son plus jeune âge au conservatoire de Louvain (Belgique) et entre comme petit chantre à la manécanterie de l'abbaye de Mont César. Il est ensuite violoncelliste à l'orchestre universitaire et poursuit ses études musicales au Conservatoire royal de musique de Bruxelles où il obtient les diplômes supérieurs de piano et de musique de chambre. Il entame une carrière professionnelle comme pianiste concertiste et professeur.
En 1981, Guy Janssens fonde et dirige ses premiers ensembles instrumentaux et vocaux qu'il regroupe en 1991 sous le nom « Laudantes ». Cet ensemble à géométrie variable lui permet d'aborder le répertoire allant de la Renaissance à l'époque contemporaine en passant par les périodes baroque, classique et romantique.
Entre 1995 et 2000, Guy Janssens s'est particulièrement consacré à l'enregistrement d'une série de 12 CD qu'il a réalisés en collaboration avec Jean Salkin, fondateur de la médiathèque de Belgique. Ces douze CD retracent l'histoire de la polyphonie vocale européenne du XIIè siècle à la première moitié du XVIIe siècle. Plusieurs distinctions ont salué cette réalisation impressionnante. Outre les nombreux concerts et enregistrements réalisés avec le Laudantes Consort, Guy Janssens développe une grande activité de chef de choeur et de chef d'orchestre avec les Laudantes en grande formation dans les domaines aussi variés que l'oratorio, la symphonie et le concerto. Il est régulièrement l'invité de nombreux festivals en Belgique et à l'étranger : Luxembourg, Pays-Bas, France, Italie, Suisse, pays de l'Est, et des hauts lieux musicaux tels que le Concertgebouw d'Amsterdam, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles
Représentations passées
10/11/2007
Begijnhofkerk Sint-Agnes - 3800 Sint-Truiden
09/11/2007
Collégiale Sainte-Gertude - 1400 Nivelles