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Générale de L'Opéra du pauvre, de Léo Ferré - 5 décembre 2011

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"Il y a plusieurs témoins à charge qui affirment avoir vu la Dame Nuit supprimer la Dame Ombre, juste comme le soleil se couchait, entre chien et loup." © Isabelle Françaix

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"Et c'est la Nuit qui rentre, tirer les rideaux, en lui lançant un baiser." © Isabelle Françaix

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"La tombée de la nuit, ta tombée, comme une oraison du bien et du mal. Ensemble... de connivence... et dans le sang... ou dans le stupre... ou dans les larmes de musique." © Isabelle Françaix

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"-Rappelle-toi! Rappelle-toi! -Il y avait quoi? Qui? -Il y avait des oiseaux troubles. Le hibou. -Hein?" © Isabelle Françaix

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"Ecoute-le. Ecoute-le. Il chante dans la forêt. Il chante. Il parle aux arbres. Ecoute-les. Ecoute-les. Ils écoutent. Ecoute.Ecoute les arbres." © Isabelle Françaix

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"Ces mots que tu régis, ces idées qui te font la plus belle et la plus secrète des femmes de la nuit. La nuit blanche, avec des cygnes dans la voix. Le noctambule qui s'en va dans les rigoles de l'inerte... le nyctalope qui surgit tout à coup..." © Isabelle Françaix

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" le soleil en mémoire... le couvre-feu pour qui a peur, pour qui va perdre, pour qui s'endort... La tombée de la nuit, ta tombée, comme une oraison du bien et du mal." © Isabelle Françaix

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"Que des bribes, que l'aube prend plaisir à me voler pour raconter, le jour, des histoires à dormir debout." © Isabelle Françaix

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"C'est les flics? Non, les gendarmes. Penses-tu! Ce sont des canards!" © Isabelle Françaix

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"Ils amènent qui? La nuit, tiens! On ne la voit pas. T'occupes! On ne la voit pas?.. T'occupes!.. Regarde, regarde, elle tombe, elle tombe." © Isabelle Françaix

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""Monsieur le président!" Il est tremblable, hein? Cette cape noire. comme des ailes... De corbeau. Mais c'est un corbeau. Ooooooooh! Oooooh! Ooooooooh!" © Isabelle Françaix

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"La nuit, ça cause avec le vent, ça chante doucement, les îles sous le vent, la nuit..." © Isabelle Françaix

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"Vous êtes poursuivie pour avoir contribué à supprimer l'une de vos concurrentes directes qui s'appelle le Dame Ombre, et cela au terme d'une plainte déposée par... euh... mmmmm.. mmm... Qu'avez-vous à dire?" © Isabelle Françaix

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"Nuit du mal, Nuit des fous Nuit des chiens, Nuit des loups O notre dame de la Nuit" © Isabelle Françaix

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"Mon sexe est de musique. Et les saxos vibrants ne vibrent pas pour rien. Ils inventent l'amour dans les blues-latitude, quand le soleil fauche son crêpe au crépuscule, ça fait le crêpe sur le cul... Et ça ranime!" © Isabelle Françaix

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"Dites, Nuit! Et Saint-Pierre, vous le connaissez-t-y? Ce témoin du dimanche sur lequel on a mis de la pierre, et des pierres, et des tas de prières..." © Isabelle Françaix

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"Vous connaissez cet homme? (Voix de Saint-Pierre) Non." © Isabelle Françaix

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"Il a nié. Et il venait de bouffer avec lui. Et vous étiez ensemble, vous, la Nuit, et ce Pierre! O Nuit! Vous êtes la complice des traîtres de la Nuit." © Isabelle Françaix

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"Et même les chinois, les afghans, les marins, et les poupées de Nuremberg, et celles de Soho, de New-York, de London... et qui ne disent plus maman (...) Tout ce monde, la Nuit, chez moi, c'est un cri d'ange." © Isabelle Françaix

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"Le jour, c'est le plastique." © Isabelle Françaix

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"Qu'on nous la montre un peu telle qu'elle est! Sans fard, sans chiqué, sans copain, sans musique." © Isabelle Françaix

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"C'est une religieuse, Monsieur le Président, une cloîtrée. (Le coq, juge et président) Ah! Une cloîtrée? Ah? Ah! Vous êtes.... hmmm... Vous avez demandé, oui, à témoigner pour la Nuit, Madame." © Isabelle Françaix

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"Cette machinerie interne qui nous fait le complices du mal, de l'infortune, du passé qui nous remonte, de tous vos passés qui nous remontent comme des chants antiques et inécoutables." © Isabelle Françaix

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"Sous nos jupes, il y a le monde que nous inventons, et dont nous nous servons, la Nuit, pour le surprendre... et le battre! Le jour, nous prions. La nuit, nous inventons." © Isabelle Françaix

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"La Nuit, je vous invente. J'ai mille amants qui me congèlent(...) Et de ces chants lointains que nous prenons pour des antiennes, et qui ne sont que des musiques malheureuses sur vos propos courants et sans objet." © Isabelle Françaix

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"Le code de la nuit s'apprend dans l'infortune C'est un code gracieux enluminé de lune Qu'on lit en compagnie" © Isabelle Françaix

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"On ne lit pas le vent... ... On le hume! On ne lit pas l'amour... ... On le fait!" © Isabelle Françaix

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"On ne lit pas le client... ... On l'arnaque! On ne lit pas la vie... ... On s'y fait!" © Isabelle Françaix

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"La nuit n'a jamais eu de loi D'ailleurs elle n'aurait pas de quoi Mettre en volume Le vent, l'amour, et caetera" © Isabelle Françaix

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"Car si la Nuit arme les assassins, c'est pour mieux les attendre, au coin d'une autre Nuit!" © Isabelle Françaix

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"Silence! Silence! Je lève l'audience! Que l'on reconstitue l'affaire!" © Isabelle Françaix

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"C'est très joli... C'est très joli... Mais vous êtes poète? Non, bistrot!" © Isabelle Françaix

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"Mais c'est un bar ici? Ooooh!.. Là où la Nuit s'encanaille... et encanaille tous ses adeptes... n'est ce pas? Monsieur... comment? Calva! pour vous servir, monsieur." © Isabelle Françaix

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"Allons! Analysons un peu l'ambiance. Le fait... Le fait... Le fait... Regardez cette femme, qui parle là-bas... Vous voyez bien là-bas? Mais c'est la Nuit, voyons!" © Isabelle Françaix

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"Des fois, on rêve... Alors on pense qu'elle dit des choses extraordinaires... Et puis des fois, on ne rêve pas... Alors... On essaie de la reconnaître un peu, par-ci, par-là..." © Isabelle Françaix

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Générale de L'Opéra du pauvre, de Léo Ferré © Isabelle Françaix

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"Vers toi comme un enfant qui tend les bras Je suis pour toi Comme ta vie profonde" © Isabelle Françaix

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"Les copains d'la Neuille Les frangins d'la Night" © Isabelle Françaix

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"Les mégots, c'est marrant, ça s'consume librement..." © Isabelle Françaix

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"Donne-moi ta langue au chat Et t'auras ma java Et si t'as ma java T'auras ma langue au chat" © Isabelle Françaix

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"Taxi... Taxi... C'est l'ivresse du mec qui a trop bu, hein? Quand il peut se l'payer... La Nuit... Un taxi... Ca roule vers quoi... La Nuit... Vers l'inexprimé... Vers la merde... Chez soi quoi..." © Isabelle Françaix

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"C'est le tango Guatemala Qui n'a... Qui n'a... Mais qu'est-ce qu'il a ?" © Isabelle Françaix

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"C'est le tango Nicaragua Qui n'a... Qui n'a... Rien de la samba" © Isabelle Françaix

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"Le noir, c'est le crêpe de Chine de la tristesse, Monsieur. C'est le chagrin de ces étoiles mortes depuis quand. Et qui se souviennent de la lumière." © Isabelle Françaix

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"Je suis la copine à la Nuit. Car la Nuit favorise... A force d'ombre... Aaah! Et de mystère... Mon travail de Misère." © Isabelle Françaix

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"La Misère parle toutes les langues. Elle se farcit des continents, même en musique. Tu vois?" © Isabelle Françaix

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"Mais... Ce sont des... Des... Professionnelles... Des... Des putains!" © Isabelle Françaix

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"Moi? Je décapite les têtes maladroites, vertueuses... qui se croient vertueuses avec, toujours, inscrits sur leurs drapeaux, des mots clés, des mots malades, des mots terribles qui remettent leur solitude toujours en question(...)" © Isabelle Françaix

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"Ah! Pour nous, la Nuit est enfant du malheur et de toutes nous âmes réunies. Nous parlons, nous faisons la Nuit. Nous l'embrassons comme un amour insensé, commode... pas tout à fait dans le temps et dans l'univers." © Isabelle Françaix

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"La Nuit, c'est à genoux que nous la faisons... Comme une source diabolique... Comme un chagrin qui se délecte... Comme un empire sur la route et qui te fait bien des mystères..." © Isabelle Françaix

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"Les néons, Monsieur, sont la honte de la lumière. Ils n'existent que parce que les yeux des Hommes sont irrévérencieux, sordides, éteints de préférence." © Isabelle Françaix

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"La Nuit nous connaît bien. Et elle nous invite toujours à la suivre. Dès le crépuscule, nous sommes! Etre, pour nous, ça n'est même pas une question... You see?" © Isabelle Françaix

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"(L'enfant) (...)j'aime la Nuit! J'aime la Nuit comme on aime une idole. Je la chahute aussi, comme on se plaît, et comme on se divertit à chahuter ce que l'on aime." © Isabelle Françaix

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"Alors la Nuit, le noir, le silence, et la peur s'y mêlant, nous ne sommes plus au monde, et ça vaut mieux comme ça." © Isabelle Françaix

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"Une idée comme une autre. (Le coq, l'avocat général) Une idée qui s'habille, qui se cache, qui s'insinue, qui vous pénètre... C'est très grave une abstraction qui se concrétise!..." © Isabelle Françaix

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"Une femme, Monsieur le Président. (Le corbeau, juge et président) Encore?! (Le chat, greffier) Elle dit être la Mort." © Isabelle Françaix

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"L'histoire vous met à l'envers de vous-même. Vous croyez savoir mais vous ne pouvez qu'à peine imaginer les gens de votre vie, et de ma vie à moi, la Mort. Car je vis." © Isabelle Françaix

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" Je règle la circulation dans ce monde de fouillis et de peur. Quand je lève le bras, vous filez vite... vite... vite... très vite... Surtout la Nuit! N'est-il pas vrai, Camarade?" © Isabelle Françaix

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"(Le corbeau, juge et président) Silence! Ou je fais évacuer la salle! (La Mort) Voulez-vous que je vous donne un coup de main, Président?" © Isabelle Françaix

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"(Miss Night) Et moi... (Le corbeau, juge et président) Ah! Vous tombez bien! La Nuit tombe n'est-il pas vrai? Alors, Nuit, quels rapports avez-vous avec le témoin? (Miss Night) Une connivence, parfois..." © Isabelle Françaix

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"J'étais d'un grand pays sous-marin et bleuté Bleu comme la Nuit quand elle est bleue Le bleu ne m'arrivait que par la voix des Hommes" © Isabelle Françaix

Photos : Isabelle Françaix. Retour à l'article.

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